Depuis 2003, je suis devenue l’élève de Hania Pinkowicz, maître iconographe dans l’atelier de Saint Matthieu de Tréviers (34), chez les Dominicaines des Tourelles.
De confession protestante, (les protestants comme les juifs et les musulmans respectent l’interdit de l’image figurant dans la loi de Moïse) j’ai pourtant toujours été attirée par cette forme très ancienne d’art religieux. J'ai senti que je pouvais m'y consacrer grâce à Daniel Bourguet, pasteur de l’Eglise Réformée de France et prieur de la Fraternité des Veilleurs. Lors d‘ une veillée du vendredi saint, il avait conduit une méditation sur une icône de la crucifixion. Qu’un théologien protestant me fasse entrer si profondément dans la contemplation de l’icône m’a permis, en quelque sorte, de transgresser l’un des dogmes du protestantisme et de me lancer dans la création iconographique.
Mon attirance est liée à un désir d’intériorisation: l’icône est toujours réalisée dans la prière et porte la prière de celui qui la contemple. Mais aussi désir d’ouverture vers la spiritualité des Pères de l’Eglise qui en ont fondé les codes et les symboles dès le cinquième siècle de notre ère.
Daniel Bourguet a préfacé mon livre « Porteuses d’eau vive » consacré à ma collection d’icônes écrites et méditées en communion avec les femmes de l’Evangile.
Depuis 2012, j’anime l’Atelier d’Art Liturgique des Garrigues qui réunit une journée par mois, une douzaine d’iconographes confirmées et semi-débutantes, au Centre Œcuménique de Jacou.