Résurrection

RESURRECTION / ANASTASIS

Anastasis ou la Descente aux Enfers

D’après la célèbre fresque de l’Eglise Saint Sauveur in Chora à Istambul, cette icône du samedi saint représente la descente aux enfers du Christ, telle qu’elle est rapportée dans l’évangile apocryphe de Nicodème.

Le Christ ressuscité foule aux pieds les portes des enfers et vient relever de la mort Adam et Eve, suivis de nombreux personnages des Ecritures : Abel, le berger, les patriarches, Moïse et Josué, David et Salomon, les prophètes et Jean le Baptiste. Dans la foule, les quatre femmes de la généalogie de Jésus : Tamar, Rahab , Ruth et Bethsabé. Les tombeaux s’ouvrent, chaînes et serrures sautent pour libérer leurs occupants. Satan est enchaîné au fond de l’Hadès. La mort, les ténèbres et le mal, nos peurs et nos passions sont vaincus.

Les montagnes, telles des flammes, dansent de joie

Trois anges autour de la croix annoncent la résurrection – l’Anastasis – de toute la création et chantent l’hymne transcrit par St Paul  dans sa lettre aux Ephésiens :

« Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts et Christ illuminera ta vie. »

RESURRECTION / LES MYRROPHORES

Les Myrrophores

D’après une Icône du XVème siècle, de l’école de Novgorod. Les myrrophores sont les femmes porteuses de parfums et aromates (dont la myrrhe), venues dès l’aube du troisième jour, au tombeau pour un dernier hommage au corps de Jésus de Nazareth, crucifié. La nuit colore de mauve les montagnes et elles marchent, le cœur empli d’angoisse et de chagrin, encore dans l’obscurité. La lumière de Pâques se lève lorsqu’elles trouvent le tombeau vide et les linges pliés à l’intérieur. Assis sur la pierre roulée, un jeune homme vêtu de blanc, leur annonce une incroyable nouvelle :

« Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est Vivant ?»
La foi des chrétiens en la résurrection proclame que la mort n’a pas et n’aura jamais le dernier mot. Au-delà du tombeau de nos peurs et de nos deuils, la Vie existe et elle nous sera redonnée. Alors que nous marchons encore dans la nuit de ce monde, la lumière de la foi jaillit, vient nous éclairer et nous réchauffer.  

RESURRECTION / NE ME RETIENS PAS

Ne me retiens pas !
D’après une Icône crétoise du XIVème siècle, exposée à Venise, à l’Institut hellénique d’études byzantines. Elle représente l’apparition du Christ ressuscité à Marie de Magdala, dans le jardin du tombeau. Marie, affolée de trouver le tombeau vide, reconnaît son Maître bien aimé « Rabbouni !» lorsqu’elle entend Jésus l’appeler par son nom « Marie ! ». A l’arrière plan, le tombeau, grotte sombre creusée dans la montagne et l’arbre dressé dans la lumière, symbolisent le passage de la mort à la vie.

« Ne me retiens pas, car je vais vers mon Père. Va trouver mes frères et dis-leur … »

Par ces mots et par son geste de la main, Jésus encourage Marie à se retourner et se relever, à ne pas rester enfermée dans son deuil. Il l’envoie comme la première des apôtres, comme porteuse de son eau vive, annoncer à ses frères et au monde la victoire de la Vie et de l’Amour sur la mort.

RESURRECTION / LES PÉLERINS D'EMMAÜS

Les Pélerins d’Emmaüs

D’après une mosaïque de la cathédrale de Montréale, cette icône illustre le texte de l’Evangile de Luc au chapitre 24, où « deux disciples vont à un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem. Ils parlent ensemble de tout ce qui vient de se passer. Pendant qu'ils parlent et qu'ils discutent, Jésus lui-même s'approche et il marche avec eux. »

Un des deux disciples nommé dans le texte, s’appelle Cléophas. J’ai choisi de faire de l’autre disciple son épouse Marie, que Jean nomme parmi les femmes présentes au pied de la croix. (Jean 19/25) Ainsi, Jésus va cheminer avec ce couple, comme il chemine aujourd’hui avec tant d’autres couples qui restent unis dans sa communion jusqu’à la mort.

Au bout du chemin les attend la maison du Royaume, où la table du festin est préparée pour les humbles de cœur. Là, leurs yeux s’ouvriront et ils reconnaitront le Maître qui leur a promis : « Voici je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28/30)

RESURRECTION / L'ASCENSION

L'Ascension

D’après une icône russe du XVè siècle, l’Ascension exprime la joie de la création et de l’humanité représentée par Marie et les apôtres devant la glorification de Jésus, montant au ciel rejoindre son Père. Cet épisode est raconté deux fois par l’évangéliste Luc, l’une concluant son Evangile et l’autre ouvrant le livre des Actes des Apôtres.

Cependant les anges incitent les apôtres à ne pas rester les yeux fixés vers le ciel mais à repartir vers le monde pour annoncer la bonne nouvelle de la résurrection à toutes les nations.
Scène d’adieu de Jésus à ses disciples, elle est aussi l’assurance qu’Il reste Vivant au milieu d’eux par la promesse du don de l’Esprit Saint.

RESURRECTION / LA CITÉ CÉLESTE

La Cité Céleste

D’après une enluminure d’un manuscrit néerlandais, j’ai eu le désir d’écrire cette icône après la guérison d’une maladie grave, comme un chant de louange au Père et au Christ qui m’avaient soutenue durant l’épreuve.

Elle illustre le dernier chapitre (21) de l’Apocalypse de Jean, promesse pour tous les hommes à la recherche de Dieu.

« Moi, Jean, j’ai vu un ange qui m'entraîna par l'esprit 
sur une grande et haute montagne ;
il me montra la cité sainte, Jérusalem,
 qui descendait du ciel, d'auprès de Dieu . Elle resplendissait de la gloire de Dieu,
elle avait l'éclat d'une pierre très précieuse,
comme le jaspe cristallin. Elle avait une grande et haute muraille,
avec douze portes gardées par douze anges ;
des noms y étaient inscrits :
ceux des douze tribus des fils d'Israël. Il y avait trois portes à l'orient,
trois au nord,
trois au midi,
et trois à l'occident. La muraille de la cité reposait sur douze fondations
portant les noms des douze Apôtres de l'Agneau. Dans la cité, je n'ai pas vu de temple,
car son Temple,
c'est le Seigneur, le Dieu tout-puissant,
et l'Agneau. La cité n'a pas besoin de la lumière du soleil ni de la lune,
car la gloire de Dieu l'illumine,
et sa source de lumière, c'est l'Agneau.
 » (Ap 21, 10…23)