Annonciation

 D’après une Icône du XII^ème siècle conservée au monastère Ste Catherine du Mont Sinaï, cette annonciation est très originale. Elle se situe dans un paysage luxuriant, évoquant les bords du Nil, où la nature tout entière annonce une nouvelle ère, une nouvelle création. L’ange Gabriel dont le vêtement se déploie comme une flamme d’amour, est le messager de cette bonne nouvelle auprès de Marie. Celle-ci, assise devant la porte du Temple, file le voile du Saint des Saints où viendra apparaître le Dieu fait Homme. Elle accueille en son corps et en son cœur, dans un geste d’étonnement puis d’acquiescement, l’Esprit qui vient la couvrir de son ombre lumineuse…
« Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu… En elle était la vie et la vie était la lumière des hommes » Le prologue de l’Evangile de Jean célèbre lui aussi, cette nouvelle création, inaugurée par la naissance du Fils, Parole divine incarnée, amour agissant dans le monde pour lui redonner la vie et éclairer les hommes qui l’accueillent.

Visitation

Cette icône est consacrée à la Visitation de Marie à sa cousine Elisabeth, rapportée par l’Evangéliste Luc. Marie vient de recevoir l’annonce de la naissance prochaine de son fils, saint enfant qui sera appelé le Fils de Dieu, selon la parole de L’Ange. Elle rend visite à sa cousine elle-même enceinte d’environ six mois, du futur Jean le Baptiste.
Les deux femmes habillées de rouge, couleur de l’amour divin, s’enlacent devant la porte de la maison d’Elisabeth. En arrière plan, le Temple fermé par le voile, où Zacharie, le futur père de Jean officie en tant que prêtre. Les deux colombes dans leur nid sont signe de la fécondité miraculeuse du couple âgé que forme Zacharie et Elisabeth. L’Esprit descend sur les deux femmes alors que l’enfant prophète tressaille d’allégresse dans le sein de sa mère. Elisabeth s’écrie : « Heureuse celle qui a cru », parce que les choses annoncées de la part du Seigneur seront accomplies ». Chacune prend refuge en l’autre : n’avons-nous pas tous besoin d’être ainsi visités ?

Présentation au Temple

D’après un tétraptyque du XII^ème siècle^, conservé au Monastère du Mont Sinaï et une icône russe de l’atelier d’A. Roublev de la cathédrale de la Dormition à St Petersbourg, l’icône de la présentation fait partie des douze grandes fêtes orthodoxes. L’évangéliste Luc rapporte que Joseph et Marie viennent présenter au Temple de façon rituelle, leur premier-né. Ils sont accueillis par le vieux Siméon, homme juste et pieux et par la prophétesse Anne, âgée de plus de 80 ans ! De cette dernière, il est dit qu’ « elle louait Dieu et parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem ». Peut-être, est-ce par elle que nous a été transmis ce récit ?
Quiconque se rend humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le Royaume des Cieux (Matt 18/5).
Jésus n’aura de cesse de rappeler à ses disciples, la primauté des humbles, des petits, des pauvres, des infirmes, des femmes, des étrangers. C’est par l’humilité de l’enfant et l’humiliation de la croix qu’Il est entré lui-même le premier dans le Royaume. Cette icône nous invite à Le suivre sur ce chemin.

La fuite en Egypte

Icône réalisé d’après un modèle contemporain d’origine copte, de l’atelier d’Isaac Fanous.
Le thème évoque l’épisode de l’exil de Marie, Joseph et l’enfant Jésus vers l’Égypte, afin d’échapper à la colère du roi Hérode.
La ville de Bethléem où se déroule le massacre des innocents, apparaît au loin surmontée de démons ou de flamme.
L’ange Gabriel guide la Sainte famille vers les bords du Nil où nagent 4 poissons, symboles des 4 évangiles.
Cette icône nous rappelle la condition des étrangers et des demandeurs d’asile dans notre pays et la façon dont nous sommes disposés à les accueillir…